En dépit des efforts continus pour améliorer la sécurité au travail, les accidents du travail continuent de survenir à travers l’Union européenne.
Entre 2010 et 2019, l’Union Européenne a enregistré environ 27.041 décès sur le lieu de travail. Les tendances actuelles suggèrent que certains pays, comme la France et l’Espagne, pourraient ne jamais atteindre un objectif de zéro accident mortel.
Par ailleurs, les accidents qui engendrent 4 jours ou plus d’arrêt de travail restent fréquents, avec des pays comme l’Allemagne et la France déclarant respectivement 766 192 et 623 654 incidents en 2020 !
Plus étonnant, les chiffres ne montrent pas une diminution constante. Par exemple, l’Irlande a vu le nombre d’accidents non mortels passer de 14.088 en 2016 à 22.125 en 2017, puis redescendre à 12.073 en 2020. Ces fluctuations mettent en évidence que les approches actuelles de sécurité au travail peuvent ne pas être suffisantes ou ne pas être systématiquement mises en œuvre. Le contexte des emplois concernés et des industries liées tient bien entendu un rôle important : en 2023 et au regard des investissements réalisés par les sociétés industrielles notamment depuis de très nombreuses années en formation, prévention, audits…, il est tout de même étonnant de ne pas voir ces chiffres diminuer de façon constante.
Les statistiques mettent en lumière la nécessité, entre autres mesures, d’une prévention proactive et d’une évaluation approfondie des facteurs de risque. Parmi ces facteurs, l’impact de la personnalité sur la sécurité au travail est de plus en plus reconnu. Les outils d’évaluation tels que le Hogan Safety Test peuvent jouer un rôle significatif dans l’amélioration de la sécurité au travail.
Dans ce contexte, l’importance de l’évaluation de la personnalité en tant que facteur préventif se fait jour. Les outils tels que le Hogan Safety Test évaluent six comportements potentiellement risqués qui peuvent conduire à des accidents sur le lieu de travail. Par exemple, le rapport Safety pourrait mettre en lumière le profil d’un collaborateur plus susceptible de contourner les règles de sécurité, pensant qu’il sait mieux. Un autre pourrait ne pas prendre au sérieux les dangers potentiels.
Ces informations peuvent aider les managers à identifier les domaines de formation supplémentaire ou à revoir la répartition des tâches pour minimiser les risques. En identifiant les travailleurs susceptibles de prendre des risques inutiles ou de ne pas respecter les protocoles de sécurité, les employeurs peuvent mettre en place des stratégies de prévention ciblées et proactives. Cela comprend la mise en œuvre de formations supplémentaires, la réalisation d’inspections de sécurité régulières, et même la réaffectation de certaines tâches si nécessaire.
Le rapport Safety est également et de plus en plus utilisé dans les processus de sélection : le meilleur moyen de ne pas prendre de risque, c’est de ne pas recruter quelqu’un qui n’a pas conscience de faire courir un risque à ses collègues, lui-même et son entreprise.
Il est crucial de comprendre que les risques ne sont pas confinés à certaines positions ou niveaux hiérarchiques. Les individus à tous les niveaux de l’organisation peuvent contribuer à un environnement de travail plus sûr ou plus risqué, en fonction de leurs comportements. Une évaluation complète de la personnalité pourrait être entreprise à tous les niveaux de l’organisation, surtout lorsque celle-ci est confrontée à des enjeux de sécurité importants. Cette approche holistique peut aider à créer une culture de la sécurité plus forte et plus cohérente dans l’ensemble de l’entreprise.
Devant ces défis, la Confédération européenne des syndicats (CES) a lancé un appel à l’action. Leur manifeste appelle à une augmentation de la formation en santé et sécurité au travail, à des inspections plus régulières et à des sanctions appropriées pour les non-conformités. L’accent est mis sur la nécessité d’agir plutôt que de discuter – un appel qui devrait résonner dans toutes les organisations.
Les accidents de travail restent une préoccupation majeure à travers l’Europe, nécessitant une action proactive pour inverser les tendances actuelles. Les outils d’évaluation de la personnalité, tels que le Hogan Safety Test, offrent un moyen précieux pour anticiper les risques et renforcer la sécurité au travail. Associés à des formations plus approfondies, des inspections régulières voire des incitations appropriées, ils peuvent contribuer à faire des lieux de travail de l’UE des environnements plus sûrs pour tous.